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Dre Andréanne Moreau : R2 + 12 mois – Soins aux personnes âgées

25 juillet 2024

Médecine généraliste – compétences avancées

Au sein du Guide des Résidences, nous avons mis en lumière des programmes de compétences avancées de médecine généraliste : soins aux personnes âgées, périnatalité, urgence.. Appelés communément R3 et offerts dans certaines universités, ces programmes renforcent l’expertise globale des médecins de famille et durent de quelques mois à une année complète. Les médecins ayant obtenu un tel certificat sont ainsi à même de jouer un rôle de leader en partageant leur expérience avec leurs collègues et leurs patients. Ces certificats sont régis par le Collège des médecins de famille du Québec.

Dre Andréanne Moreau

R2 + 12 mois – Soins aux personnes âgées

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Après avoir obtenu mon MD à l’UdeM en 2013, j’ai effectué une résidence en médecine familiale à l’UMF Richelieu-Yamaska UdeS 2015, puis un R3 – PASAPA UdeM 2016.

En m’inscrivant à une année de formation supplémentaire en soins aux personnes âgées, je ne me doutais pas qu’il s’agissait là d’une des meilleures décisions de ma carrière. En effet, je voulais alors concentrer ma pratique autour de la partie de la médecine familiale qui m’intéressait le plus et aller chercher l’expertise supplémentaire pour cette tranche de population. Non seulement cela m’a permis d’atteindre cet objectif, mais cette année m’a aussi permis de découvrir une pratique enrichissante et d’élargir mes horizons avec l’enseignement et la recherche.

Pourquoi avoir choisi les soins aux personnes âgées? Tout d’abord, cette médecine est à mes yeux la plus intéressante scientifiquement. Peu de lignes directrices s’appliquent directement à cette population qui est souvent peu étudiée. Les multiples comorbidités rendent l’application des lignes directrices plus complexe ou même impossible. Cela fait en sorte que le jugement clinique prend une place encore plus importante. Il faut alors prendre en compte le plan de vie du patient et le niveau de soins pour proposer des conduites à tenir. Chaque cas est unique et donc intéressant, même après plusieurs années. Au fil des ans, on développe une belle expertise. On devient bons en gestion de médicaments, en maladies en phase avancée, en médecine interne, en soins palliatifs, en psychiatrie, etc. Ensuite, le côté social de cette pratique m’intéressait grandement. Les enjeux principaux sont les évaluations d’aptitude et le maintien à domicile/relocalisation, des sujets pour lesquels le médecin amène une contribution très importante. Aussi, il y a beaucoup d’enjeux éthiques qui rendent la pratique fascinante. Ces enjeux m’intéressaient beaucoup plus que ceux d’autres groupes d’âge, comme les arrêts de travail par exemple.

J’ai aussi profité de cette année supplémentaire pour m’impliquer dans différents projets qui rendent ma pratique encore plus intéressante aujourd’hui en m’ouvrant des portes : stage de formation pédagogique, implication universitaire, présentation de résultats de notre projet de recherche dans un congrès. Finalement, l’année m’a permis de développer un réseau de collègues qui est un atout majeur.

Avec le vieillissement de la population, les soins donnés à cette catégorie d’âge ont une attention sociale, politique et médiatique importante. Avant, il y avait des préjugés concernant cette pratique: «ennuyante» et surtout pas «glamour». Ceci est maintenant complètement faux. La science explose sur le sujet et les connaissances aussi. De plus en plus, les gens demandent d’avoir de la formation continue dans ce domaine et mon année de R3 m’a permis d’avoir une expertise supplémentaire sur cette tranche de la population. Il y a d’énormes besoins en soins aux personnes âgées dans toutes les régions actuellement, que ce soit en bureau, en soins de longue durée, en soins à domicile, en hospitalisation, en clinique de mémoire, en soins post-aigus, en réadaptation, etc.

Je travaille maintenant en soins de longue durée et en réadaptation gériatrique à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Je fais de l’enseignement sur une base quotidienne et j’ai des implications universitaires, en gestion, et auprès d’organismes extérieurs. J’adore mon travail.